A méditer …

Quel sens donner à l’aide à l’autre au Cameroun ?

Préambule

Faut-il le rappeler ici, chaque séjour de notre  Président est une occasion d’évaluer les quelques actions sur le terrain, le chemin parcouru et d’envisager ensemble les perspectives d’avenir.
L’association Secours-Monde est une structure non gouvernementale et apolitique, mise en place par la volonté de ses membres fondateurs d’aller en aide aux enfants les plus démunis  en leur permettant une scolarisation décente, tout en tenant compte de leur environnement socioculturel.

Les moyens de l’association étant relativement réduits, proviennent essentiellement des souscriptions aux parrainages d’enfants et à la contribution forfaitaire annuelle ; mais aussi des aides bilatérales pouvant découler de nos partenariats.

Secours-Monde intervient déjà dans un certain nombre de pays…Par ailleurs, il faut signaler que le noyau à partir duquel s’est formé notre association en France, a été constitué en majorité d’arbitres de football d’Alsace. Aussi, il n’est guère surprenant de noter que la dynamique de notre mouvement associatif s’appuie souvent sur le sillage des arbitres de football pour s’étendre à d’autres structures…

Le sens de l’aide sollicitée / de l’aide octroyée ?

- Le Cameroun est un vaste pays où les populations sont très accueillantes, surtout lorsqu’on s’éloigne des grands centres urbains.Lorsque vous vous éloignez des grandes villes (notamment Yaoundé et Douala), et que vous atteigniez des zones très enclavées, les populations que vous rencontrez peuvent exprimer leurs attentes en termes d’aide (et sous diverses formes) si vous leur accorder l’occasion de s’exprimer. Nous pouvons présumer qu’il s’agisse alors et simplement de la relation entre un individu (ou un groupe d’individus) et une association (surtout lorsque cette dernière aurait des arrières bases étrangères).

  • cf. partenariat avec les villages Mambicham et  Makounvi
  • cf. partenariat avec la communauté Carmel /Bertoua
  • cf. partenariat avec la fondation AGIR / Maroua-Hardé
  • cf. partenariats avec les 2 handicapés à Kaélé et la veuve à Bertoua
  • cf. partenariats avec les Ligues provinciales de football Extrême-Nord & Est

- Les problèmes d’intercompréhension sont assez complexes et constituent un obstacle majeur à la réalisation de projets, non à cause des systèmes linguistiques utilisés, mais d’avantage par les types de représentations qui, faisant appel à la psychologie des individus, influencent et dénaturent les concepts : pour beaucoup d’individus rencontrés dans les zones parcourues, le mot « partenaire » n’est autre qu’un synonyme de pourvoyeur de fonds à sens unique…

  • cf. l’aide à l’enseignante (lycée de Sangmélima)
  • cf. l’aide à la commerçante (Douala / Boumnyebel / Yaoundé)
  • cf. l’aide à la fondation Eben-Ezer (FEZER)

-    Les travaux de groupe sont  fragilisés à cause du manque de confiance entre collaborateurs. En effet, chaque membre d’un groupe, à l’intérieur du partenariat, souhaiterait nouer son contact direct et particulier avec le premier responsable du groupe d’en face au détriment de l’intérêt général. Nous en déduisons que les tractations détruisent les transactions

  • cf. l’aide à l’école de Ndongo via Hiol ( le président deTindi-Perspectives)
  • cf. l’aide aux arbitres de l’ANAF-Centre via Amenda, Bati & Meyong
  • cf. l’aide aux arbitres de l’ANACAF via l’un des hauts responsables…

Conclusion

Les observations avancées ci-dessus constituent simplement, des recommandations voire des moyens pour éviter des écueils et ainsi établir des contacts sains en vue de toute ciblée,  juste et durable. Il s’agit surtout de veiller et d’insister dans l’explication des concepts pour pallier à tout malentendu éventuel… Loin de nous, « les forces mystiques » des profiteurs,  mais l’indispensable « bonne foi » qui devrait caractériser tout humain responsable et nécessiteux.
A Méditer …

 Fait à Yaoundé, le 05/05/2009

David NJOCK
Conseiller Spécial Secours-Monde
Ancien Représentant National
Ancien Co-représentant National

Daïrou PEKAROU
Représentant National Secours-Monde
Ancien Co-Représentant National
Ancien Arbitre de football

ANAF = Association Nationale des Arbitres de Football

ANACAF = Association Nationale Camerounaise des Arbitres de Football

Un cas d’école… (à travers une histoire vraie)

Une femme rencontre un monsieur, commence à nouer une relation.
Un certain temps après, elle rompt brutalement. Le monsieur demande des explications.
Il lui est répondu qu’il a épuisé son crédit relationnel de 50%.
En effet, pour cette dame, une relation s’établit suivant le ratio 50% d’investissement dans le couple pour chacun. Une fois ce crédit dispensé, la relation s’achève.
Voici une femme qui est prête à s’investir dans un couple, mais seulement à hauteur de 50%.
Passé le seuil de l’apparence, il ne reste qu’une personnalité égocentrique.

La relation avec autrui se limiterait à un intérêt bien compris, que ce soit matériel ou de réputation.
A aucun moment on n’est intéressé par la personne en tant que telle : si cet homme me rapporte quelque chose, ça va, sinon qu’il s’en aille !
Pourtant, sont-elles heureuses, ces personnes tournées sur elles-mêmes ? On peut en douter.

Etre humain soi-même, n’est-ce pas voir la part d’humanité chez l’autre ?